Photos du printemps 2002 |
DATE SORTIE |
22 & 23 /06/2002 |
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NIVEAU SORTIE |
Haute Montagne |
(Haute Montagne, Randonnée, Pour tous) |
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TYPE DE SORTIE |
alpinisme |
(Ski de fond, raquettes, ski rando, randonnée…) |
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HEBERGEMENT |
Tente et bivouac |
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PARTICIPANTS |
GILLAUX MARSAUD DUTHOIT GAURAN DUFOUR |
Sophie Amandine Dominique Pierre Joël |
GUANDALINO GUANDALINO LIOT GUILLAUME
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Joëlle Richard Dominique Yves
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METEO |
Prévisions (65) : beau temps chaud, le samedi, nuages bourgeonnants dans l’après-midi ne donnant pas d’averse. Orageux le dimanche dès la mi-journée, averses orageuses le soir. Observé : Très faibles développements nuageux le samedi. Grand beau temps le dimanche sans aucun développement nuageux significatif. Par contre un front froid accompagné d’orages violents a atteint la région dans la nuit. |
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COMMENTAIRES |
La journée du samedi fut très rude (manque d’entraînement, sacs lourds, passages raides hors sentiers, éboulis, chaleur). Il a été décidé de coucher au pied du couloir de Tuquerouye plutôt que de le gravir en fin de journée. Le dimanche a été une journée très complète (couloir de neige de Tuquerouye, crête rocheuse des Astazous) dans un panorama grandiose (cirque de Gavarnie et face Nord du Mont Perdu). |
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DEROULEMENT |
1er Jour (22 juin) : Port Neuf de Pinète et Borne de Tuquerouye
10h30, Départ du camping de Pinète (1300m), un randonneur espagnol nous prend en photo. On pourra ainsi comparer avant/après. Après de nombreuses hésitations, nous prenons 2 tentes (5 places) et quelques sur-sacs. La piste monte doucement, mais les sacs sont lourds et la chaleur est déjà présente. 10h15, Nous nous engageons dans le sentier qui monte vers le balcon de Pinète, 1200m plus haut. La chaleur monte toujours. Pierre commence à avoir des difficultés (crampes,…). Le sentier continue à monter paresseusement avec des lacets très amples. Les sacs paraissent vraiment très lourds. 11h30, Pose près d’un torrent au pied des barres rocheuses. Nous attendons Pierre qui est de plus en plus en difficulté. 12h00, Hésitations (1750m) : il faut manifestement s’engager dans le vallon qui monte au port de Pinète, mais il n’y a pas de sentier évident. Un cairn unique et de vagues traces nous décident finalement. Le terrain s’avère pénible. Les traces s’estompent vite dans un terrain très raide et peu stable. Le soleil frappe et les sacs ne se sont pas allégés. 13h00, Arrêt en pleine pente pour se reposer à l’occasion du repas. Quelques isards nous narguent à distance. Pierre essaye de récupérer 14h00, Le terrain est toujours aussi raide et instable. Nous trouvons enfin l’emplacement du sentier après une petite barre rocheuse, c’est devenu une ravine ! Le soleil cogne de plus belle. 15h00, Nouvelle pose. Quelques nuages se développant sur le Mont-Perdu nous protègent maintenant des ardeurs du soleil. Pierre décide de redescendre, trop dur, pas de plaisir. C’est avec regret et avec un peu d’appréhension que nous le laissons partir dans cette pente raide, mais nous savons son expérience montagnarde. Pour qu’il ait abandonné, il a dû souffrir le calvaire. Le terrain devient moins raide, avec quelques pelouses. Il s’engage ensuite dans un immense éboulis de 300m de dénivelé. La pente se redresse à nouveau, les cailloux recommencent à rouler. Deux pas en avant, un en arrière. 16h30, Arrivée enfin au Port Neuf de Pinède (2466m). Pas fâchés d’en avoir fini. Nous découvrons le cirque d’Estaubé et la neige qui occupe encore les pentes au Nord. Le vent du col nous donne froid après cette rude montée. Nous apercevons la Borne de Tuquerouye qui marque le couloir du même nom en haut duquel se dresse le refuge. La perspective de remonter 400m, dont 200m de couloir raide et enneigé, n’enchante personne, avec le risque qu’il soit complet. Finalement tout le monde adopte l’idée de planter les tentes au pied de la montée, puisqu’on les a portées. 17h30, Etablissement du camp après une rapide descente en traversée sur les névés. Que c’est doux de descendre. Nous avons trouvé un petit replat, juste avant la neige et la montée, à deux pas d’un petit torrent. Le tout avec vue imprenable sur le cirque d’Estaubé et dominé par le Grand Astazou (3071m). 19h00, Repas. Nous avons manifestement à manger pour un régiment. Tout le monde apprécie cette ambiance, loin de l’activité de la vallée et à l’abri de la promiscuité et du bruit d’un refuge. Une pensée pour Pierre qui doit se morfondre à Pinète au milieu d’Espagnols braillards. 20h30, Il fait encore jour, mais les duvets nous tendent les bras. Dominique, Joël et Yves installent leurs duvets sous les étoiles, les autres se serrent sous les deux tentes. Le marchand de sable n’a pas besoin de se déplacer !
2ème Jour (23 juin) : Brêche de Tuquerouye et traversée Petit-Grand Astazous.
5h45, Levé à l’aube. Le léger vent de la nuit a évité que la rosée ne se dépose sur les duvets et les tentes. Tout le monde semble en forme. Que fera Pierre ? Montera-t-il à notre rencontre ? 6h45, Départ vers le couloir de Tuquerouye. Les sacs ne se sont pas allégés, mais nous sommes en meilleure forme et il fait frais. 7h15, Borne de Tuquerouye. Nous entrons dans le couloir et mettons les crampons. Après quelques larges lacets, nous finissons dans les « marches » qui montent droit vers le refuge. 8h00, Brêche et refuge de Tuquerouye (2666m). Nous retirons les crampons à l’abri du refuge qui nous protège d’un vent fort. Mais attention à ne pas glisser dans les immondices ! Le refuge est propre, toujours en bon état, protégé par sa nouvelle toiture en cuivre que Sophie a examinée avec un œil expert. 11 matelas sont disposés sur des bas flancs, mais on doit pouvoir y coucher à une vingtaine. Face au refuge, le Mont-Perdu nous éblouit de sa splendeur. De nombreuses cordées ont entrepris la face Nord. Après une petite photo en plein vent, nous descendons le couloir pierreux qui meurt dans le lac Glacé (encore bien englacé). 9h00, Après avoir contourné le lac, nous vidons nos sacs puisque nous repasserons par là à la descente. Le balcon de Pinète est tout enneigé, entouré par de célèbres « 3000 » (Mont-Perdu, Cylindre, Marboré, Petit et Grand Astazous). 9h30, Départ en direction du col des Astazous, loin au fond, par des pentes neigeuses peu inclinées. Le soleil et l’altitude commencent à nous faire souffrir, heureusement, la neige porte bien. 11h00, Arrivée au col d’Astazous entre le Petit Astazou et le Marboré. Nous découvrons le cirque de Gavarnie avec, lui aussi, tout ses « 3000 » (Marboré, Pointe Brule, Epaule de la Cascade, Tour, Casque, Taillon). 11h10, Après une traversée rapide, nous atteignons le haut de l’arête Nord-Ouest du Petit Astazou qui monte de Pailla. Nous découvrons ainsi brutalement la vue plongeante sur la face Nord des Astazous avec Gavarnie 1600m plus bas. Habitués à la platitude du balcon de Pinète, certains ont un peu de mal à s’y faire. Nous allons maintenant suivre l’arête facile jusqu’au Petit Astazous. Ca passe debout sur le fil sans problème, mais il vaut mieux s’accrocher si on craint le vide. 11h20, Petit Astazou (3012m). 1er « 3000 » pour Joëlle et Amandine. Nous sommes à un nœud d’arête avec simultanément les panoramas sur Gavarnie et le Mont-Perdu. Et personne ! 11h30, Petit passage en désescalade pour rejoindre une vire de la face Nord. La corde rassure les moins intrépides. 11h40, Col des Astazous (2964m), débouché du couloir Swan (45°). Dominique a oublié sa luge, mais la goulotte (55°) au bas du couloir aurait été difficile à négocier ! Il ne reste plus que 150m à remonter sous le fil de l’arête du grand Astazou, versant Sud. Aucune difficulté particulière, pas de vide. 12h10, Grand Astazou (3071m). Dominique sort le Champagne! Panorama extraordinaire, les vautours et les chocards profitent des ascendances. Nous sommes seuls, il fait beau, sans vent, seul Pierre manque à l’appel. 13h00, Nous entamons la descente, 1800m nous sépare de Pinète. 13h20, Col d’Astazou. Une tête venant du balcon apparaît, c’est Pierre ! Ressuscité: il vient de monter 1650m en 4h30 ! Nous le laissons atteindre le Grand Astazou pendant que nous poursuivons notre descente directement vers le lac Glacé. 14h45, A peine le temps de recharger nos sacs au bord du lac et Pierre est déjà là ! La descente débute avec nos sacs lourds. 15h15, Bordure du Balcon de Pinète (2500m). 1200m plus bas le Parador. Le chemin bien tracé fait de multiples lacets au milieu des barres rocheuses. 16h30, Une pose près d’un bel abreuvoir, alors que la pente diminue enfin. Nous sommes descendus d’une traite au milieu de nombreux groupes espagnols. Les pieds deviennent douloureux. 17h15, La piste un peu lancinante nous ramène au camping. Il reste 3 heures de route pour rejoindre Brax. Mais quel week-End ! |
La carte espagnole avec le trajet
(cliquez sur les vignettes pour voir la photo)
Joel